Petit préambule important : à l'époque, "Scouts Toujours" avait été pour moi une expérience difficile. A 12 ans, j'étais l'un des plus jeunes (avec Franck Beaujour, qui avait été recruté dans la même école de théâtre que moi et que je connaissais et les jeunes de cet âge savent être cruels les uns envers les autres. Je n'avais pas été jusqu'alors un garçon très épanoui, et vivre ainsi avec des "grands" a été très éprouvant pour moi. Surtout que la plupart d'entre eux se réjouissaient de l'aubaine d'être ainsi éloigné de leurs parents pendant de si longues semaines, miroir parfait de nos personnages dans le film.
Ah tiens, si, tant que je m'en souviens, j'ai une histoire très drôle à raconter : c'était au début du tournage, quand nous étions à Paris. Complètement incapable de savoir si je devais tutoyer ou vouvoyer Gérard Jugnot (avec le recul, une question absolument ridicule !), je lui ai carrément demandé : " Comment je dois vous appeler ? ". Sa réponse (avec le sourire) : "Tout ce que tu veux, mais surtout pas vieux con". Un beau sens de la répartie... et une leçon utile pour moi !